Ecclesia, un défi exigeant

Certains joueurs trouvent que la victoire dans le jeu “Ecclesia, l’épopée missionnaire” est trop difficile à atteindre.
Voici une liste de raisons pour lesquels nous avons choisi de ne pas rendre la victoire plus facile :

  1. Tout d’abord, Ecclesia est un jeu qui s’adresse à un large public de joueurs avec des profils et des âges différents : des jeunes et des adultes, des joueurs confirmés et novices. Pour cette raison, il était nécessaire qu’une stratégie gagnante n’émerge pas trop rapidement et que les erreurs et les actes manqués soient suffisamment punitifs.
  1. Lorsque vous jouez à 4 joueurs à un jeu compétitif comme le Monopoly, un seul joueur gagne à la fin de la partie. A forces égales, vous gagnerez à seulement 25% de vos parties. Ecclesia est beaucoup plus généreux car bien que vos premières parties soient souvent des échecs successifs, avec une certaine pratique, votre taux de réussite approchera plutôt les 75%. 
  1. Aujourd’hui en France, un jeu vendu est joué en moyenne 2 fois avant d’être enterré au fond d’un placard. Les raisons sont multiples, mais l’un des points mis en avant par les joueurs chevronnés est le manque de rejouabilité, c’est-à-dire que le potentiel maximum du jeu est rapidement atteint. 

Sensibles à l’appel du pape François à rejeter le consumérisme et l’obsolescence, nous souhaitons qu’Ecclesia puisse être joué de nombreuses fois avant d’être vendu dans une brocante ou cédé à un petit neveu. Pour cela, il fallait que le jeu soit exigeant du point de vue de l’adaptabilité et de la stratégie et que les combinaisons soient innombrables. Avec les 200 cartes uniques, les scénarios et le niveau de difficulté actuel, nous sommes heureux et fiers d’entendre les retours de joueurs qui en sont à leur 6ème ou 10ème partie (et qui s’amusent toujours !).

  1. A travers cette difficulté apparente, l’idée était aussi de montrer la ligne de crête sur laquelle était l’Église aux premiers siècles.  Dans le cadre de l’initiative missionnaire, dans laquelle nous vous exhortons à inviter des amis, collègues et proches non-croyants à jouer à Ecclesia, cette caractéristique permet de détromper les préjugés modernes sur l’Église, qui serait une institution sclérosée et en compromission avec les jeux de pouvoirs depuis 2000 ans.
  1. Par ailleurs, avec la pratique, vous réaliserez que rares sont les parties catastrophiques ou triviales. La plupart d’entre elles sont gagnantes ou perdantes sur le fil, votre stratégie étant sauvée de justesse par la prière ou anéantie au dernier moment par un cruel événement. Ce suspens haletant bénéficie à faire du jeu une expérience ludique stimulante.
  1. Et enfin, lorsqu’un défi est ardu, la satisfaction de la victoire est d’autant plus exaltante ! 

Si tous ces arguments ne vous convainquent pas, vous avez l’autorisation officielle, mais à contrecœur, de considérer vos parties victorieuses à partir de 5 appels réussis. C’est une sorte de mode facile pour les débutants ou les plus jeunes joueurs.

Pour vous autres, qui, au contraire, trouvez le jeu trop facile, les scénarios sont là pour vous combler en proposant un défi encore plus stimulant qui enlève la part d’aléatoire. Par ailleurs, vous ne devriez considérer vos parties comme victorieuses qu’à partir de 7 appels réussis !